Euthanasie : un droit ou un crime ?
Tout le monde a entendu parler de l’histoire de Vincent HUMBERT : un jeune homme de 21 ans qui, à la suite d’un accident de la route, est devenu aveugle, muet et tétraplégique. Il a écrit une lettre au Président de la République de l’époque, à savoir Jacques CHIRAC, dans laquelle il lui demandait le « droit de mourir ». Quatre ans après son accident, sa mère, Marie HUMBERT, et le docteur Frédéric CHAUSSOY ont été mis en examen pour « administration de substances toxiques » et « empoisonnement avec préméditation ». Cette affaire a relancé le débat sur la fin de vie et l’euthanasie en France. Une proposition de loi relative au droit de se retirer dans la dignité dite « loi de Vincent HUMBERT » a circulé sur Internet. A ce jour, elle contient 25 684 signataires.
Le 22 avril 2005, une loi LEONETTI relative aux droits des malades et à la fin de vie est créée. Ses articles portent sur le refus de l’obstination des soins et le droit du malade à refuser un traitement. De nombreuses associations pour le droit de mourir dans la dignité, dont celle de Marie HUMBERT (Faut qu’on s’active!), dénoncent cette loi. En effet, elle ne permet pas l’euthanasie dite active (acte médicale visant à abréger les souffrances d’une personne mourante) mais une euthanasie dite passive (pas d’acharnement médical).
Plus récemment, en mars 2008, la médiatisée Chantal SEBIRE a relancé le débat sur la question de l’euthanasie. Cette femme de 52 ans était atteinte d’une tumeur incurable des sinus. Cette tumeur entraine des douleurs atroces. Cette femme refusait le suicide. Elle demande à la justice ainsi qu’auprès du Président de la République, Nicolas SARKOZY, le « droit de mourir dans la dignité » car elle souhaitait mourir auprès des siens, à domicile.
Le 2 décembre dernier, le député et médecin Jean LEONETTI a remis au premier ministre un rapport sur le droit des malades et la fin de vie refusant la législation de l’euthanasie et du suicide assisté. Son nouveau rapport envisage aussi la création d’un « observatoire de fin de vie » afin de renforcer les soins palliatifs.
Une autre loi proposée par le député du parti socialiste (PS), Manuel VALLS, visant à « encadrer l’aide active à mourir », a fait réagir le parti de l’UMP. Cette aide est limitée aux personnes en phase avancée ou terminée d’une maladie incurable.
Sources :
Site du mouvement national pour une loi Vincent HUMBERT :
http://www.loi-vincent-humbert.com/
Loi Leonetti du 22 avril 2005 :
http://www.pallianet.org/fileadmin/pallianet_medias/medias_infos/Loi_Leonetti_-_Verspieren.pdf
Réévaluation de la loi Leonetti :
http://www.liberation.fr/societe/0101284241-au-chevet-de-la-fin-de-vie
http://www.romandie.com/ats/news/081203172521.kzskpse8.asp